Un grand classique parmi les tests projectifs
Les techniques projectives d’étude de la personnalité visent à cerner le mode de fonctionnement psychoclinique individuel dans sa dynamique et/ou ses altérations.
Le test de Rorschach y tient depuis plus de soixante-dix ans une place prépondérante du fait de la structure perceptive originale du matériel de test dans l’ordonnance des espaces, des formes et des couleurs.
Le maniement des résultats peut se faire dans une visée diagnostic de comparaison à un cadre nosographique connu, comme il peut servir à repérer les singularités d’un fonctionnement mental.
L’utilisation est extrêmement large : elle concerne aussi bien l’adulte que l’enfant, la déviance sociale, la souffrance physique.
Le mode d’analyse des résultats est fonction des références théoriques adoptées. Dans ces contextes nouveaux, l’interprétation du Rorschach peut se faire en termes :
- d’images du corps
- de relation d’objets
- de représentation de soi
- d’interaction entre activité perceptive et activité fantasmatique
Le Rorschach chez l’enfant et l’adolescent
L’ouvrage « Le Rorschach chez l’enfant et l’adolescent » de J. Blomart (1959) est le fruit d’une étude menée auprès d’enfants, sans problème affectif grave, testés individuellement au sein d’écoles primaires et de collèges. Quatre groupes de cent vingt enfants (8-10 ans, 10-12 ans, 12-14 ans et 14-16 ans) ont constitué l’échantillon de départ. 9900 réponses ont été étudiées du point de vue de leur localisation, de leur déterminant et de leur contenu.
Les psychologues disposent avec ce travail, d’un ouvrage de référence pour la population enfantine et adolescente. Le Rorschach est un outil projectif aisément utilisable dès l’âge de 8 ans car les enfants, même jeunes, sont capables de se livrer à une activité associative. Cependant, les données recueillies montrent clairement que les variables évoluent avec l’âge, le sexe et le QI et qu’il faut attendre l’âge de 16 ans pour pouvoir attribuer aux protocoles les normes des adultes.